Un accord pour accélérer la gestion des effluents viti-vinicoles

Mis à jour le 10/08/2015

Le 24 juillet 2015 la signature de l'accord cadre 2015-2018 - concernant la gestion des effluents de viticulture, vinification et distillation sur le secteur du Cognac - entérine une année de concertation entre les services de l'Etat, l'Agence de l'eau, les collectivités et les professionnels du secteur du Cognac de Charente et Charente-Maritime (Bureau National Interprofessionel du Cognac, les chambres d'agricultures Charente et Charente-Maritime, le Négoce Agricole centre Atlantique, COOP de France Poitou-Charente, le Syndicat Régional des Courtiers en vins et spiritueux, la fédération des CUMA Coopérative d'utilisation de matériel agricole des Charentes, Agro-bio Poitou-Charente, Charente-Alliance, Coopérative Agricole de la Région de Cognac). Il traduit une implication et un engagement local pour mettre en œuvre des mesures efficaces et pérennes avec un objectif commun d atteinte du bon etat des eaux et de préservation de la ressource en eau potable pour les populations.

L'amélioration de la qualité des eaux passe par une augmentation significative du taux de traitement des effluents organiques de chai, de distillerie et aussi des résidus phytosanitaires qui constitue, rappelons-le, une obligation réglementaire.

Un état des lieux du traitement des effluents de vinification et de distillation a été réalisé en 2013 par l’agence de l’eau Adour Garonne, en partenariat avec le BNIC. Ce sont ainsi 63% des volumes des effluent générés qui sont aujourd’hui traités. Toutefois la majorité des distilleries ne dispose pas d’un système complet de traitement de leurs effluents donnant tout son sens à l'accord cadre signé ce jour. L'enquête a également permis de révéler des disparités sur le traitement des effluents phytosanitaires.

Cet accord-cadre définit ainsi une stratégie collective pour que l'ensemble des exploitations viti-vinicoles et de distillation sur une zone d'action prioritaire ciblée mettent en œuvre les actions et les pratiques permettant la protection des ressources destinées à l'alimentation en eau potable et le retour à un bon état chimique et biologique des rivières du bassin versant de la Charente. Il s'inscrit en synergie avec d'autres démarches opérationnelles conduites sur le bassin de la Charente comme les programmes Re-sources sur les captages prioritaires portés par l'EPTB et Charente-eaux et le contrat de bassin du Né (SIAH du Né) signé le mois dernier.

Ce contrat fixe :

- des objectifs opérationnels sur l'amélioration de la gestion et du traitement des effluents organiques et phytosanitaires en encourageant les solutions collectives de traitement pour 80% du volume d'effluents organiques en 2018

- un renforcement de la communication, de la formation et des compétences techniques des acteurs du secteur

- une valorisation des démarches environnementales et de l'image du secteur

- un contrôle des exploitations et un suivi des mises aux normes

- une communication et valorisation des résultats

Chaque signataire de cet accord-cadre s'engage à mettre en œuvre des actions et des moyens au service de ces objectifs. Le BNIC prendra en charge le secrétariat et la coordination de cet accord cadre.

Les aides importantes apportées par l'Agence de l'eau Adour-Garonne pourront atteindre 60% en subvention pour le traitement des effluents organiques pour une enveloppe globale de 4 millions d'euros.

Un comité de pilotage mis en place dès la signature piloté par le préfet en suivra le déroulement.